Investir dans un REER est une stratégie particulièrement rentable sur le long terme, qui pourra vous apporter une sécurité lors de vos vieux jours. Cet investissement est également un moyen de payer moins d’impôts durant votre période de travail et de faire fructifier cet excédent d’argent. Cependant, investir intelligemment dans un REER est une affaire de long terme, voire même de très long terme, et implique d’utiliser les bonnes astuces dès le début. En effet, la croissance de votre REER dépend évidemment du taux d’intérêt dont vous bénéficiez, mais également d’autres éléments que vous avez peut-être négligés lors de la mise en place de votre REER. Si utiliser un REER n’est pas la tâche la plus compliquée du monde, régler finement tous les détails afin d’en tirer le plus possible n’est pas toujours aisé. Votre organisme, ou votre banquier vous aura peut-être donné quelques détails, mais ces derniers ne seront peut-être pas suffisants. De plus, à moins que vous ayez recours à un expert en investissement personnel, vous ne pourrez pas tirer profit de toutes les capacités de votre REER dans la mesure où les organismes ne délivrent généralement qu’un service à peine personnalisé.

Afin de partir du bon pied concernant l’établissement de votre REER voici quelques points sur lesquels vous devrez ouvrir l’œil. Ces astuces vous aideront à bien lancer votre REER et à envisager une gestion sur le long terme la plus rentable possible.

1.     Commencez le plus tôt possible

Concernant les REER, une vérité s’impose très logiquement, plus vous commencez tôt, plus vous aurez d’argent lorsque vous commencerez votre retraite. 10 petites années peuvent changer votre pactole final du simple au double. Il est donc tout à fait judicieux de commencer à alimenter votre REER le plus tôt possible. Par exemple si vous démarrez à 100 $ mensuels à 8% d’intérêts annuels, à 65 ans vous aurez un montant de plus de 320 000 $, alors que si vous commencez à 35 ans le montant ne sera que de 140 000 $. La première règle concernant les REER est donc de laisser le temps travailler pour vous.

2.     Investissez efficacement

La façon dont vous placez de l’argent sur votre REER peut également influencer votre rétribution finale. Vous avez certainement été tenté de déposer une grosse somme lorsque vous en disposez, c’est-à-dire à intervalles irréguliers et parfois très éloignés. Ce n’est pas une bonne idée car au moment de votre dépôt les taux d’intérêt peuvent être bas, ou le marché peut ne pas vous être favorable. En déposant une grosse somme d’un coup vous investirez dans ce qui est disponible sur le moment et vous limiterez ainsi votre accès aux bonnes opportunités. Préférez utiliser un plan d’investissement régulier et immuable, même si vos investissements se limitent à de très petites sommes. Afin d’éviter tout écueil vous devez impérativement avoir une somme fixe dédiée à votre REER prélevée directement sur votre salaire. Cette méthode est le moyen le plus sûr d’avoir un moyen d’investissement régulier et fiable.

3.     Ouvrez-vous au commerce extérieur

Le Canada est un espace immense où il existe de nombreuses opportunités pour investir et votre REER utilisera très probablement cette manne locale. Cependant, le Canada ne représente que 3 % du marché international, aussi en vous limitant au marché canadien vous ne pourrez pas investir dans les 97 % d’autres opportunités présentées par le marché international. Il serait dommage de vous priver d’un tel potentiel, surtout qu’il est parfaitement légal d’investir 100 % de son REER dans le marché international. De plus, utiliser de nombreux investissements sur les marchés étrangers vous permettra de limiter vos risques en cas d’une crise similaire à celle de 2008. Comme le dicton populaire le dit : on ne met pas tous ses œufs dans le même panier.

4.     Empruntez afin de mieux alimenter votre REER

Un autre point à méditer et la possibilité d’emprunter afin d’investir plus d’argent dans votre REER. Vous disposerez automatiquement d’un crédit d’impôt très important (les REER sont très utiles à ce niveau) qui vous servira à rembourser une large partie de votre emprunt. Les traites restantes seront très réduites et au final les intérêts générés par votre REER vous rapporteront plus d’argent que ce que vous dépenserez en intérêts d’emprunt. Si ces manipulations financières peuvent rapporter de l’argent sur le long terme, elles comportent parfois certains risques. Aussi, si vous décidez de vous essayer à ce genre de placement, vous devez impérativement faire le point avec un spécialiste qui saura estimer le niveau de risque que vous courrez.

5.     Restez toujours au maximum de votre REER

Le REER fonctionne sur la base d’un pourcentage. Vous pouvez y déposer jusqu’à 18 % de vos revenus de l’année écoulée. Bien entendu vous n’êtes en aucun cas obligé de déposer une somme équivalente à ces 18 %, vous ne pouvez y déposer ne serait-ce que 1 % de vos revenus. Cependant, les profits découlant directement des intérêts, il est tout à fait logique d’essayer d’investir le plus possible. C’est une astuce qui semble tomber sous le sens mais qui vaut la peine d’être répétée, si vous en avez la possibilité vous devez toujours remplir vos 18 % d’investissement. Sachez également que les montants non investis sont récupérables sur l’année d’après, aussi vous pouvez tenter de calculer sur un terme relativement long afin de profiter de plus de crédit d’impôt.

6.     Investissez par petites tranches

Vous avez très certainement eu la possibilité d’organiser votre REER avec un certificat de placement garanti. Ces derniers offrent la possibilité le bloquer vos investissements sur un choix unique durant 1, 2, 3, 4 ou 5 ans. Vous choisissez la période qui vous convient et votre investissement est bloqué sur la période. Bien entendu les périodes courtes ont des taux de rendement moins élevés que les périodes longues, mais elles offrent la possibilité de réinvestir plus rapidement. L’idéal serait de pouvoir mélanger les deux systèmes, mais cela n’est pas possible. Vous pouvez cependant démarrer avec des investissements morcelés. Par exemple, vous pouvez réaliser en même temps des investissements sur 1 an, 2 ans, 3 ans, 4 ans et 5 ans. De cette manière chaque année vous bénéficiez d’un investissement à réinvestir sur une période plus longue. Cette méthode permet de maximiser vos investissements sans pour autant vous retrouver bloquer sur un investissement peu fructueux.

7.     Utilisez le REER de conjoint

Voici une astuce très souvent utilisée par les couples afin de réduire leurs frais fiscaux. Le taux d’imposition de votre retraite sera calculé sur la base de vos profits mensuels, autrement dit de l’argent que vous retirerez de votre REER. Dans le cas d’un REER de conjoint, vous pouvez chacun investir sur les deux REER et vous pourrez retirer de la même manière. Cependant, en conservant des investissements équilibrés sur les deux REER et en retirant l’argent de manière également équilibrée vous paierez moins d’impôts. En retirant deux petites sommes mensuelles au lieu d’une seule grosse somme, vous resterez sous un certain plafond fiscal, et ce faisant votre taux d’imposition restera faible.

8.     Sachez comment répartir vos actifs

Enfin, une astuce que peu de gens gardent à l’esprit : la répartition d’actifs. Derrière ce terme barbare se cache une vérité toute simple : on ne place pas ses investissements n’importe comment. En effet, répartir ses investissements sur certains actifs est une étape complexe qui détermine directement les revenus finaux que vous aurez. Il existe une méthode scientifique qui prend en compte de nombreux paramètres en ayant pour ligne principale que votre personnalité guide vos investissements. Aussi, au lieu d’investir sur ce qui est tendance ou de faire aveuglément confiance à un banquier, prenez contact avec un spécialiste de l’investissement qui saura vous montrer quels sont les investissements qui conviennent le mieux à votre personnalité.